Au Général de Gaulle qui lui demandait  » Doit-on vous appeler Mademoiselle ou Madame ? », elle répondit « Appelez moi MAÎTRE ! « 

Née à TUNIS le 27 juillet 1927, Zeiza TAIEB dans une famille juive et pauvre du quartier de la Goulette, Gisèle HALIMI revendique très tôt sa condition de femme et fait déjà la grève dans sa famille à 12 ans pour que les filles ne servent plus les garçons et pour avoir accès aux livres et à la culture qui leur étaient réservés.

Dès qu’elle le pourra elle partira faire ses études en FRANCE (droit, philosophie et lettres).
Elle devient avocate en 1949 puis repart exercer quelques années au Barreau  de Tunis où elle mène le combat anti-colonialiste.

A nouveau en FRANCE, à partir de 1956, au Barreau de PARIS, elle participe du mouvement intellectuel de cette époque et fréquente Jean-Paul SARTRE et Simone de BEAUVOIR dont elle est très proche.

Deux procès majeurs du combat féministe sont associés à son nom :

– 1972 le procès de BOBIGNY :
Gisèle HALIMI défend Marie-Claire CHEVALIER, 17 ans accusée d’avoir avorté après avoir subi un viol, et qui sera finalement relaxée.
 » Le procès lui-même a marqué un pas irréversible » a pu dire Gisèle HALIMI elle-même.
Dans ce contexte fut signé en avril 1971 le « MANIFESTE des 343 » où de nombreuses femmes du monde des arts et de la culture ont reconnu avoir eu recours à l’avortement.
Elle mobilise ainsi l’opinion et ouvre la voie à la dépénalisation de l’avortement par la Loi VEIL en  janvier 1975.

– 1978  le procès d’AIX en PROVENCE :
Gisèle HALIMI assure la défense d’Anne TONGLET, victime, avec une autre touriste, d’un viol commis par 3 hommes pendant 5 heures dans une calanque de MARSEILLE.
Aux termes d’un procès houleux où Gisèle HALIMI est injuriée et menacée de mort, le viol sera reconnu comme un crime.

Son combat a, par la suite, continué et, jusqu’au bout, elle s’est associée aux mouvements de défense pour la cause des femmes, et ce bien avant « mee too », dans une démarche humaniste pour la JUSTICE.

 » Ne vous résignez jamais » telle était sa devise…